Lyon, carrefour des peuples

À l’heure où l’immigration, ou les réfugiés, suscitent trop souvent la peur, et parfois la haine, je trouve intéressant ce dossier créé par la bibliothèque municipale de Lyon.

Il traite de l’immigration à Lyon, avant même les romains. Mais sur de nombreux aspects il parle de toute la France… Et il ouvre quelques réflexions…

Immigration à Lyon - bidonville chaaba

Introduction

Si les tout premiers occupants d’un territoire n’ont pas à se définir ou à se nommer autrement que par rapport au milieu naturel ou aux manifestations du surnaturel, le clan, le groupe, la bande sont la référence.

En revanche dès que l’Autre (autre clan, groupe, bande, puis horde et peuple, envahisseurs ou transfuges) se manifeste, il importe de le nommer autant que de le localiser ou de le contenir : on lui emprunte ses propres dénominations, on le baptise de l’une de ses caractéristiques ou du simple terme correspondant à son état d’arrivant, tels ces Allobroges, « venus d’ailleurs ».

Pour sa part, cet Autre, qui porte un nom, va progressivement se heurter à une société qui s’est constituée en état, en nation. Tous ceux qui ne relèvent pas de cette apparence seront d’abord désignés comme étrangers, et tout autant que par leur pays ou culture d’origine, par leur spécialisation professionnelle, leur quartier, leur surnom, leur particularité physique.

Alternativement, ces non-moi, ou non-nous, effraient, permettent d’envisager l’échange, servent de repoussoir, de réserve de main-d’œuvre ou de force militaire. Mais également, ils participent, par réaction, à la construction de l’identité de l’accueillant.

Immigration à Lyon : quatre parties

La première partie présente l’immigration à Lyon depuis la préhistoire. On y découvre les différentes vagues, jusqu’aux « trente glorieuses » et leur suite.
Au fait, comment s’appelait Lyon sous les romains ? Si vous répondez Lugdunum, c’est un bon début, mais vous n’avez que la moitié de la réponse 😉
Il y avait deux villes : Lugdunum sur la rive droite de la Saône et Condate sur la rive gauche, légèrement en amont de son confluent avec Rhodanus (le Rhône).

La seconde partie approfondie l’immigration contemporaine. On y aborde différentes origines (vietnamienne, turque…) et différents aspects : culture, habitat, emploi, religion…
sur ce dernier point, on retrouve, entre autre, toute l’histoire de la grande mosquée de Lyon.

La troisième partie aborde l’immigration en terme de crise. On étudie entre autre les émeutes de Vaulx-en-Velin. On découvre des solutions, avec le quartier de la Duchère. On poursuit avec les réfugiés d’aujourd’hui…

Un quatrième dossier traite des arméniens, présents depuis un siècle en Rhône-Alpes. Aujourd’hui, près d’un siècle après l’exode massif des années 1920, on compte environ 100 000 Rhônalpins d’origine arménienne.

Voir l’ensemble du dossier :
–> Lyon, carrefour des peuples

Michel Lansard

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