Une histoire de liens

Pendant 28 ans j’ai été un des experts francophones d’un logiciel : FileMaker.
Aujourd’hui, comme l’indique le sous-titre de ce blog,  j’essaye à mon petit niveau de
promouvoir une société basée sur une idée simple :  « vivre ensemble en différences« .
Certains parlent de coexistence active…

Voyons voir comment tout cela est « lié » 😉

Manifeste_coexister

FileMaker, un outil pour des liens

FileMaker sert à créer et gérer des bases de données, c’est à dire des fichiers. Une association pourra gérer ses adhérents et ses activités, ou une entreprise suivre ses clients et ses produits. Cela sert aussi à gérer un projet, une bibliothèque, les recettes d’une restaurant (de la conception aux coûts),… la liste est infinie.

Prenons un exemple simple. Je veux gérer des entreprises clientes. Je dois connaître les raisons sociales, adresses, téléphones… mais aussi les salariés qui y travaillent (prénoms, noms, ligne directe, fonction,…) pour les contacter.

Face à un tel besoin beaucoup de personnes font cela dans un tableur (Excel, Numbers,…). On y mélange tout. Chaque rangée traite d’une personne. Chaque colonne présente un
attribut : raison sociale, adresse,… prénom, nom,…
Résultat : si je connais 12 personnes chez Dupont SA, j’aurai 12 lignes, et 12 fois les données concernant Dupont SA.

Pire, je constate souvent que dans un tel tableau on a mélangé dans une même cellule (un même champ) le prénom et le nom. Et si un jour je veux souhaiter bonne fête à tous les Martin, c’est la galère. En cherchant « martin » je trouve la société Martin Sarl, comme Isabelle MARTIN ou Martin Tremblay…

Apparemment plus simple, mon tableur devient un problème complexe.

Dans une base de données relationnelle, comme FileMaker (mais il en existe d’autres, comme Access, 4D,…) je vais séparer des entités distinctes. D’un côté les entreprises, de l’autre les personnes. On voit en effet qu’elles sont distinctes, et qu’elles ont une vie indépendante. Si une société dépose le bilan, cela n’envoie pas tous ses salariés au cimetière ! Et si un salarié meurt, l’entreprise continue sa vie.

On créé donc 2 « tables » (c’est le terme consacré) et on les relie. C’est à dire qu’on fait un lien entre elles, de façon à voir dans la fiche de l’entreprise tous ses salariés, et dans la fiche d’un salarié, toutes les informations de son  entreprise. Cette apparente complexité (2 tables au lieu d’un tableur) s’avère en fait un avantage considérable en efficacité, évolutivité, suivi,…

Liens_FileMaker

La négation de la différence, dans notre tableur, est source de difficulté !
La richesse de la base de données vient de l’existence d’entités différentes !

La coexistence active, à base de liens

Samedi j’étais à la conférence lyonnaise de l’interfaith tour, ce tour du monde interreligieux inventé par l’association coexister, et dont je vous ai récemment parlé.  Et depuis hier, je suis plongé dans le « Manifeste pour une coexistence active » de Samuel Grzybowski, le fondateur de coexister.

Manifeste pour une coexistence Active

Dans le second chapitre il réfléchit à la diversité (ici religieuse) de nos sociétés. Il montre le côté positif de cette diversité,… Il constate cependant que lorsqu’on parle de la différence, on lui associe souvent une dimension négative : « malgré la différence » … « en dépit de la différence  » …
On entend aussi souvent : « ne cherchons pas ce qui nous différencie, mais plutôt ce qui nous rassemble  » .
Et il pose une question : « En quoi ce qui différencie ne pourrait pas rassembler ?  » .

Il répond en disant : « ce que l’on ne réalise pas en opposant la différence au rassemblement, c’est que la différence est la base du lien. Il ne peut y avoir de liens sans différences. Le lien rapproche deux entités qui sont distinctes. Pour qu’elles soient distinctes, il faut qu’elles se distinguent. Ces entités se distinguent précisément par leur différence » .

On voit nettement le lien, si j’ose dire, avec FileMaker. On retrouve, parfois avec les mêmes mots, que la solution est d’affirmer les différences et d’y bâtir des liens. C’est ce qu’il nomme la coexistence active.

Conclusion « provisoire »

Gérer des données nécessite de les distinguer, puis de faire des liens entre les entités.
Gérer une société nécessite sans doute de distinguer les groupes d’humains, pour pouvoir faire les liens indispensables…

Je termine en pensant à cette sourate (puisqu’on  est en ramadan) :
« je vous ai fait en communautés différentes, pour que vous puissiez vous rencontrer » …

Bons liens à tous !

Michel Lansard

Au fait, pour poursuivre,… voici quelques liens 😉

Le livre de Samuel
–> http://www.coexister.fr/boutique/manifeste-pour-une-coexistence-active/

La page Facebook
–> https://www.facebook.com/manifestecoexistenceactive

Une autre histoire de liens : ATD Quart Monde
–> http://jautre.com/atd-quart-monde-2

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