Salon Primevère : fin février à Lyon
Pendant 3 jours au salon primevère de Lyon, des centaines de stands, conférences, ateliers… ont réunis des milliers de personnes voulant changer le monde, autour d’eux ou plus loin. C’était la 30ième édition de ce salon associatif. Je vous partage les fruits de ma propre visite…
Des thèmes nombreux
Le salon se veut alter-écologique. On retrouve donc de nombreux stands ou intervenants liés de près ou de loin à l’écologie. On y parle habitat, énergie, transport, santé, loisirs… mais aussi informatique (évidemment l’informatique dite libre).
Les ateliers se veulent concrets, pour apprendre à monter une serre en dôme dans votre jardin, découvrir la vannerie sauvage, commencer le Chi Gong, faire ses encens soi-même, réparer son vélo, mais aussi créer une tontine (méthode de financement) ou signer avec votre bébé (c’est à dire lui parler en langage des signes).
Les conférences ou tables-rondes abordent des sujets de façons plus théorique, tels que « Violences dans la République, l’urgence d’une réconciliation », « Bilan de la Cop21 et des mobilisations », « Laudato Si, un plaidoyer pour une écologie », « Le revenu inconditionnel au cœur d’un trajet de décroissance », « les nouveaux visages de la souffrance », « technoprogressisme et dignité humaine », « l’Europe au défi de l’accueil des réfugiés »…
On y trouve donc des thèmes centrés sur la vie individuelle de chacun, comme des thèmes visant une action collective, et une meilleure relation avec les autres. C’est très riche…
Des humains très actifs
Un salon cela regroupe des groupes et des personnes. Et quelques soient les sujets, les idées… on note pour celui-ci le dynamisme, l’engagement,… de tous ceux et celles qui viennent tenir les stands.
On nous dit de partout, sondage après sondage, que les français ne croient plus aux politiques, mais font encore confiance au monde associatif. Ces 3 jours en sont une bonne illustration.
On y trouve d’ailleurs une vraie pépinière à initiative, pour permettre à ceux qui le souhaitent, de créer ou rejoindre des actions localement…
Un regret
Dans toute rencontre de ce type il y a des sujets qui nous intéressent et d’autres qui ne nous concernent pas vraiment. C’est normal. Mais par de là le programme, je m’interroge. Si la moitié des projets présentés aboutissent, on aura un monde meilleur, plus vert, en meilleure santé, respectant la biodiversité et n’épuisant plus les ressources naturelles,… Et cela me va tout à fait.
Mais pour qui ce monde si beau ?
Soyons prudent, je ne suis pas passé sur tous les stands. Mais je m’interroge sur la place des plus pauvres dans ces différents projets.
Certes, je ne doute pas que tel ou tel projet, ici et là, s’ouvre aux plus faibles. Et quelques associations agissent pour le développement en Afrique par exemple tandis que d’autres, comme Emmaüs, font travailler des personnes exclues d’autres circuits…
Mais je ressors avec mon interrogation…
Cependant
Cela ne m’empêche pas d’y voir une source d’espoir
et je viendrai au salon primevère 2017 😉
Michel Lansard
Notes :
Salon Primevère
–> http://salonprimevere.org