Tranches de vies : de Necker à Henri

Ce matin en prenant mon petit déjeuner je pense à l’actualité de cette semaine… Mes yeux se posent sur une photo de l’hôpital Necker, vitres brisées à l’occasion de la manifestation de mardi à Paris. Cet hôpital pour enfant, où justement vient d’être accueilli un enfant de 3 ans…

?????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????

Haine et violences

La polémique s’installe, comme trop souvent : un seul agresseur sur les vitres de l’hôpital ou plusieurs ? Pour être franc je m’en moque. Je pense juste que la veille on y a accueilli un jeune garçon de 3 ans : le fils du couple de policiers assassinés chez eux par un jeune endoctriné par Daech.

À des milliers de kilomètres un autre endoctriné tue 50 personnes et en blesse 53 autres, à Orlando, parce qu’ils étaient dans un club gay.

Les manifestations syndicales en France sont utilisées par des casseurs pour déverser leur haine de la police et de l’État.

Plus loin de nous, des bloggeurs se font  emprisonnés, voire même assassinés parce qu’ils sont athées.

À Lille, à Paris, à Lyon, à Marseille… ce sont des supporters de foot qui veulent en découdre, jusqu’au bout…

Une serveuse de café se fait agressée parce qu’elle sert de l’alcool alors que c’est ramadan. Une jeune femme se fait insulter par 5 adolescentes parce qu’elle est en short.

La haine, la peur, l’ignorance… de l’autre se mélangent, transformant presque l’indifférence en douceur…

Alors je pense à Henri

C’était il y a 40 ans, mais dans mon esprit c’est comme hier. Henri, ma femme et moi, nous étions tous les 3 dans le même bureau, assez petit. Henri était fumeur, et en ce temps là il était normal de fumer à l’intérieur.

Un jour on réalise que depuis 2 ou 3 jours il ne fume plus ; il n’y a plus de cendrier dans le bureau. L’explication  est simple. Henri a compris que ma femme était enceinte. Et il sait que le tabac n’est pas bon en ces circonstances.

Connaissez vous beaucoup de gens qui y pensent, qui décident de stopper la cigarette, qui le font  effectivement ( il  a tenu jusqu’à l’accouchement), et surtout combien y en a -t-il qui ne le disent pas ?
Bravo l’ami !

Alors face à toutes les nouvelles négatives dont nous abreuve la presse,
ce matin je préfère penser à Henri et à son écoute de l’autre…
Et j’ai envie de vous partager simplement ce moment d’humanité…

Merci Henri.

Michel Lansard

Henri Bossan est décédé il y a 6 ans, à l’âge de 72 ans. Découvrez le un peu plus grâce à Bernadette :
–> http://unmondeautrementvu.blog.lemonde.fr/2010/06/28/un-ardent-defenseur-des-droits-de-l’homme-disparait/

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *