Plusieurs façons de faire un don
Vivre avec les autres passe par de nombreuses situations très diverses. L’écoute est sans doute une des méthodes les plus fortes. Mais parfois la meilleure réponse est un don.
On pense bien sûr au don d’argent ou de matériel. Bien fait, adapté à la situation, en respect de l’autre, cela peut être une bonne réponse.
Mais il est un don moins connu, propre à la France : le don de RTT.
Rappelons pour les non français, que la grande majorité des salariés obtiennent, de part leur contrat de travail, des journées de RTT (Réductions du Temps de Travail), dans le cadre de l’organisation des semaines de 35 heures.
Or on peut donner à un collègue des journées de RTT.
C’est ce que l’on peut découvrir de temps en temps, au hasard de l’actualité, comme avec l’exemple du papa de la petite Naëlle :
–> http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/don-de-rtt-je-ne-cesserai-jamais-assez-de-remercier-mes-collegues-temoigne-le-pere-de-naelle-7780015447
Ce don de 350 jours de RTT permet à ce père de s’occuper de son enfant pendant plusieurs mois, tout en recevant toujours son salaire, ce qui soulage énormément la famille.
Bravo à de telles initiatives, plus fréquentes que l’on pourrait croire 😉
Si d’aventure vous envisagez de poser un geste semblable, sachez que c’est tout à fait légal en France. Depuis 2014 la loi Mathys permet de donner des jours de repos à des collègues de travail qui sont parents d’un enfant gravement malade. Depuis mai 2015, cette possibilité a été étendue à fonction publique.
On parle, par facilité sans doute, de don de RTT, mais vous pouvez donner d’autres journées de temps libre : jour de congé ou jour de compensation,…
L’enfant doit être âgé de moins de 20 ans, avoir une maladie ou un handicap important, nécessitant une présence soutenue et des soins contraignants.
C’est réservé à un enfant. Ce n’est donc pas applicable pour soigner un conjoint malade ou accompagner un conjoint en fin de vie.
Cette loi est un progrès comme aide précieuse à ceux qui vivent une situation déjà douloureuse.
Ceci dit dit, on peut aussi s’interroger sur ce qu’elle signifie sur le plan politique. On en reparle très bientôt…
Michel
Notes :
La loi Mathis
La loi concernée porte le nom de « Mathis », et pour une fois ce n’est pas le nom du député qui la portait. C’est celui du nom d’un enfant atteint d’un cancer. Son père avait bénéficié de 170 jours de repos offerts par ses collègues pour rester au chevet de son fils jusqu’à son décès.
–> http://www.senat.fr/petite-loi-ameli/2013-2014/457.html