Intégration :  une obligation

On parle beaucoup d’intégration en France en ce moment. On en parle surtout pour les réfugiés, et plus particulièrement pour les réfugiés musulmans. Voici quelques réflexions qui me traversent l’esprit…

integration

C’est quoi une intégration.

De mes études de mathématiques il me reste que c’est l’opération calculant l’intégrale d’une fonction. Pas très utile en l’immédiat 😉
De la radio, une passion  de jeunesse, j’en retiens que cela consiste à assembler les différents composants.
De mon métier d’informatique je me souviens que c’est la mise en place d’un système d’information en mixant des logiciels et du matériel.
Dans le monde de l’entreprise, j’ai connu des intégrations (verticales ou horizontales) consistant à regrouper/fusionner des départements ou des entreprises.
Mais c’est en me replongeant dans la sociologie que j’obtiens ce qui est le plus proche des discours entendus de ci de là. On y apprend que l’intégration est le processus qui fait qu’une personne s’intègre à une communauté et inversement.

J’en retiens donc à ce stade :
• assemblage de divers composants
• mixage de divers éléments de nature très différentes (matériel et logiciel par exemple)
• regroupement/fusion de cultures (on parle bien de culture d’entreprise)
• intégration à une communauté… et inversement (notons le « inversement« ).

Nous avons tous à nous intégrer, toute notre vie…

À ma naissance, même si je n’en étais pas conscient, j’ai dû m’intégrer, et être intégré à ma famille. Ensuite j’ai découvert l’intégration à l’école, au lycée, à la fac… Chance, je suis
tombé amoureux et j’ai dû m’intégrer au sein de ma belle-famille. Je me suis engagé dans des associations, j’ai eu des activités professionnelles, j’ai suivi des formations…
À chaque fois le même processus !

Nous nous intégrons, ou cherchons à nous intégrer, tout au long de notre vie. Parfois cela se passe bien, parfois c’est plus délicat,… mais c’est un moment fort de chacun.
Et si on réfléchit bien, lorsque cela a réussi, tout le monde s’y ai mis : celui qui devait s’intégrer comme ceux qui devaient l’intégrer. C’est le « inversement » de l’approche sociologique.

Cela devrait nous permettre de mieux comprendre les facilités et difficultés rencontrées, en cette période politique et culturelle de notre pays. Et indépendamment de la vie de chacun, nous avons des souvenirs historiques, quand, français, nous étions réfugiés…
–> http://jautre.com/migrants-dhier-daujourdhui/

Finalement ils sont comme nous…

Je ne sais plus le nom de la commune concernée, c’est dommage. Mais cette semaine un reportage y montrait l’arrivée de 60 réfugiés. Comme souvent, les habitants étaient inquiets avant cette arrivée. D’autant qu’il s’agissait de 60 hommes seuls, et non pas de familles. Les images de Cologne, fin décembre dernier, sont passées en boucle sur les télés. On comprend donc les craintes.

Grâce en grande partie au travail  très fort du jeune maire, la situation a changé au bout de quelques semaines. Finalement chacun découvre l’autre, l’étranger qui n’est pas comme nous, mais qui quelque part se révèle être aussi comme nous.. et cela se passe bien.

Cela me rappelle la mère d’une amie lorsque nous sommes arrivés, migrants, au Québec, avec nos deux enfants à l’hiver 82. Elle ne nous disait à peine bonjour, ne discutait jamais avec nous. Nous étions français, et donc à part, étranges, un peu dangereux…

Un jour, notre amie a demandé à sa mère de garder nos deux enfants (2 et 6 ans) car nous devions nous absenter tous les deux. Elle est restée avec eux presque toute la journée. Le soir elle a dit à sa fille à propos des enfants : « finalement, ils sont comme les nôtres…« .
Et nous avons alors pu une relation positive pendant des années…

Là aussi l’intégration est passée par une approche à double sens 😉

Être migrant, une aventure considérable !

Ayant eu la chance de connaître le fait d’immigrer dans un autre pays, contrairement à la majorité de nos compatriotes, je reviendrai vous en parler dans quelques temps, pour compléter l’approche d’aujourd’hui.

Demain je préfère vous présenter des vidéos sur un autre sujet, et il vaut mieux le faire en fin de semaine, pour que vous ayez le temps de les visionner.
Et samedi on laisse la place à la chronique hebdomadaire de Marianne et Abraham 😉

Michel Lansard

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