Briser les rails de la misère et de l'exclusion...

Briser les rails de l’exclusion

De la réflexion d’un homme du camp de Noisy le Grand dans les années 60,
au dessin animé d’une ONG australienne d’aujourd’hui…

Rails-exclusion

Un regard d’historienne

Monsieur Bonavo vit dans le bidonville de Noisy. 252 familles sont ainsi dans la boue, sans eau, sans électricité… On lui demande de raconter d’où il vient…

« Vous me demandez comment je suis arrivé là, comment nous sommes tous arrivés là. Mais c’est simple, nous sommes là parce que nous n’avons jamais vécu autrement. Enfant déjà j’étais pauvre et mon père n’avait pas de travail…« .

En d’autres termes, « ne cherchez pas dans note caractère personnel, ne cherchez pas dans notre manière de vivre aujourd’hui, mais cherchez dans notre histoire« .

Ce témoignage, cette réflexion, font partie d’une conférence donnée par une historienne lyonnaise Axellle Brodiez, au cours du colloque de Cerisy qui vient de se terminer.

Un regard militant

Je ne peux m’empêcher de le mettre en parallèle avec un dessin animé australien. On y voit comment les groupes sociaux s’enferment, les riches entre eux, les pauvres entre eux… On y perçoit tout le mécanisme de nos sociétés qui agit par derrière, symbolisé ici par des rails…

Et heureusement on y voit aussi qu’il est possible de casser ce mécanisme.
C’est une certaine représentation de ce qu’ATD Quart Monde nomme l’alliance,
le fait que des membres inclus de nos sociétés deviennent alliés de ceux qui sont exclus…