Soyons chauds pour le climat
En 1972, le Club de Rome nous a mis en garde et n’a pas été entendu.
En 1992, le Sommet de Rio nous a prévenus et n’a pas été entendu.
En 1997, le protocole de Kyoto nous a rappelés à l’ordre et n’a pas été entendu.
En 2012, le sommet Rio+20 nous a pressés d’agir et n’a pas été entendu.
En 2015, l’accord de Paris nous a engagés à agir et n’a toujours pas été entendu.
Près de 50 années de refus d’entendre, devant ce qui apparaît comme l’un des plus grands défis que l’Humanité ait jamais eu à affronter.
Aujourd’hui, nous n’avons plus le luxe d’attendre. Le réchauffement climatique se conjugue au présent partout dans le monde et les catastrophes climatiques se multiplient en faisant d’ores et déjà de nombreuses victimes, souvent les plus exclu·e·s d’entre nous.
Les expert·e·s du GIEC ont rappelé la gravité de la situation, mais qu’il est encore temps de limiter le réchauffement à 1,5°C. Selon eux, cet objectif n’est « pas impossible » mais « demande des changements sans précédent » et « des réductions d’émissions drastiques dans tous les secteurs » ».
Du 3 au 14 décembre prochains, les chefs d’État et de gouvernement se rassembleront en Pologne lors de la COP24 pour décider ou non de nouveaux engagements climatiques. Mais il reste toujours un énorme fossé entre leurs discours et leurs actes : les engagements pris lors de l’Accord de Paris, même s’ils étaient respectés, emmènent toujours vers une trajectoire de +3°C.
C’est à nous toutes et tous de nous réveiller par millions pour combler ce fossé, pour enfin placer la transition écologique et solidaire au cœur de toutes les décisions pour notre avenir et celui de la planète. L’inaction climatique est un choix politique. Le notre, c’est que tous les choix présents et futurs respectent l’impératif des +1,5°C.
Alors, le 8 décembre 2018, retrouvons nous dans les rues, sur les places de nos villes et de nos villages partout dans le monde pour faire entendre nos réveils, nos cloches, nos sonneries de téléphone et tout ce qui permettra de sonner l’alarme climatique.