Approche du revenu de base
Revenu de base, revenu universel, revenu inconditionnel, revenu citoyen, revenu de dignité,… sont des noms différents pour exprimer une même idée : assurer à tout citoyen, de la naissance à la mort, un revenu de base sans condition.
On en parle beaucoup, y compris au gouvernement français,… et des expérimentations existent dans différents pays. Regardons de cela d’un peu plus près avec ce premier billet…
Objectifs
- Lutter contre la pauvreté
- Partager les ressources
- S’adapter à l’évolution de l’emploi
Revenu pour qui ?
Quelques soient les projets il y a 3 critères communs à tous :
- Un revenu universel : tout le monde le reçoit, de sa naissance à sa mort
- Un revenu individuel : il est accordé à chaque personne, quelle que soit la composition du foyer familial. Les enfants touchant moins que les adultes.
- Un revenu inconditionnel : il est indépendant des ressources ou de la situation face au travail (salarié, indépendant, chômeur, retraité,…). Ainsi, chaque citoyen toucherait ce revenu automatiquement.
Financé comment ?
Suivant les projets, différents outils financiers sont évoqués,
que nous étudierons plus tard :
- Impôt sur les revenus pour tous
- Taxation du capital
- Lutte contre l’évasion fiscale
- Création monétaire
- Simplification administrative
- Fusion des aides sociales, subventions à l’emploi
- Obsolescence des politiques de l’emploi
- Économies liées à la santé au travail
- Etc.
Philosophie
Les partisans du projet le voit comme un nouveau droit humain. Chaque personne doit vivre dignement et pouvoir participer à la société sous différentes formes. On viserait donc ici une amélioration personnelle pour chacun, mais aussi un projet collectif de société.
Il s’agit donc de favoriser la coopération.
L’idée est qu’une fois nos besoins personnels assouvis, il est alors plus facile de se tourner vers l’autre. On consoliderait ainsi la cohésion sociale.
Un projet dans l’air du temps
Le monde politique parle du revenu de base. Récemment le Premier ministre Manuel Valls a déclarer vouloir en faire un débat clef à l’occasion de la campagne 2017.
Mais pour autant ce n’est pas une idée totalement nouvelle. Ainsi, il y a 500 ans, Thomas More l’évoquait dans son livre L’Utopie. Contre la pratique consistant à punir le vol par la potence, le personnage du voyageur suggère qu’il vaudrait sans doute mieux « assurer l’existence à tous les membres de la société, afin que personne ne se trouvât dans la nécessité de voler ».
Par ailleurs des expérimentations sont ou ont été menées dans différents pays : Brésil, Canada, Inde, Namibie, Singapour, USA…
En Suisse une votation sera organisée sur ce sujet en 2016.
Je reviendrai donc à travers différents billets, réfléchir avec vous sur un tel projet…
N’hésitez pas à réagir, dans un sens ou dans l’autre, la question mérite d’être posée.
Michel Lansard
J’ai hâte de lire la suite…