Ne pas oublier après coronavirus
Tous touchés
Le virus se moque de l’échelle sociale, de la richesse ou de la pauvreté, du sexe, de la religion, des positions politiques, des professions, des nationalités… Il attaque tout le monde !
Tous indispensables
Oui nous avons cruellement besoin des médecins, infirmiers, chercheurs en laboratoire,… tous bardés de diplômes, qu’ils ont mis des années à obtenir.
Oui nous avons cruellement besoin des caissières, routiers, éboueurs, cueilleurs dans les champs… dont la grande majorité d’entre eux n’a aucun diplôme !
Oui chacun est au front en respectant le confinement.
Tous terranniens
Chinois, allemands,français, états-uniens, burkinabés… peu importe nous sommes dans la même galère, le virus passe des uns aux autres sans s’en préoccuper. Il se moque des frontières, même si certains veulent les fermer encore plus…
Les français (ou allemands, italiens…) désignent les chinois comme boucs émissaires.
Les indiens eux désignent les touristes français comme apporteurs du virus en Inde.
Quand serons nous débarrassés de cette antique méthode de pseudo défense avec les boucs émissaires ?
Tout est à revoir
La production agricole, l’industrie, la dynamique sanitaire, l’éducation, l’organisation économique, les relations sociales… c’est l’ensemble de nos sociétés qui devront être revue à la lueur de cette cruelle leçon.
C’est notre devoir, en mémoire de ceux qui sont tombés. Cela ne sera pas simple car une majorité des gens sans doute pousseront un grand ouf et voudront reprendre la vie comme avant. C’est psychologiquement compréhensible. Mais nous devrons combattre ce sentiment et nous obliger à remettre à plat tout ce qui doit l’être.
Voilà le défi de l’après coronavirus. Il ne s’agit pas seulement de se préparer au prochain virus ! Il s’agit de bâtir une société terranienne où chacun et chacune de ses membres puisse avoir les mêmes droits que les autres.
Nous ne nous laisserons pas voler
Non, nous résisterons à ceux qui veulent reprendre le cours de la vie en le confondant avec le cours de leur bourse.
Nous nous battrons pour imposer un monde où les droits de vie seront respectés pour tous, un monde où chacun et chacune pourra se nourrir sainement, élever ses enfants, travailler dignement, participer en tant que citoyen, accéder à la santé comme à la culture… sur une planète qui sera, elle aussi, protégée…
Un monde où les mots exclusion, misère, faim, exploitation, esclavage, guerre, pollution… nécessiteront une recherche historique pour nous dire ce que cela signifiait aux temps anciens du vingtième siècle…